Emmanuel Macron l'a clamé haut et fort ce jeudi à la tribune de l'Assemblée de Corse : « Le statu quo serait notre échec à tous » exprimant ainsi publiquement sa volonté, d'aller dans le sens de nombreux élus insulaires, d’inscrire la Corse dans la Constitution. « Je suis favorable à ce que les spécificités de la communauté insulaire corse soient reconnues dans la Constitution au sein d’un article propre, celle d’une communauté insulaire historique, linguistique et culturelle », a ajouté le locataire de l’Élysée qui s'est délibérément rangé derrière l'idée d’une « autonomie pour la Corse dans la République. »
Autonomie oui, le mot a bien été prononcé par le chef de l'État. Mais signifie-t-il pour autant que cette autonomie, telle qu'il l'entend, va dans le sens de celle préconisée et contenue dans la délibération majoritaire de l'assemblée de Corse du 5 juillet ? Quid des lignes rouges recensées en amont de la visite présidentielle ?
Mis à part le renforcement de la langue corse, Emmanuel Macron a pris le soin d'évacuer de son intervention le statut de résident, la revendication de la coofficialité de la langue ou bien encore la notion de peuple corse ce qui, on l'a vu, n'a pas été du goût de Paul-Félix Benedetti qui a refusé de s'asseoir à la même table qu'Emmanuel Macron et à Josepha Giacometti-Piredda qui, elle, a publiquement fait part de son refus de siéger à la session de l'assemblée de Corse.
Ces premières crispations intervenues avant la prise de position du chef de l'État et sa vision sur "cette autonomie pour la Corse et dans la République" seront-elles balayées par le texte "constitutionnel et organique" qu'il attend du Gouvernement et des élus insulaires ? L'objectif, selon Emmanuel Macron, est de permettre à la Corse et à ses élus de définir notamment "des normes sur des matières ou des compétences transférées" , le tout sous le contrôle du Conseil d’État et du Conseil constitutionnel.
Mais les 6 mois fixés par Emmanuel Macron suffiront-ils pour mener à bien le chantier de la future autonomie de l'île ?
C'est à voir. Il faudra au Gouvernement et aux responsables corses définir ce qu'ils vont y mettre dedans ? Que l'Élysée acquiesce. Il faudra encore que ce contenu soit validé par les Corses, ce qui ne devrait pas être le plus difficile. Il faudra enfin que cette inscription de la Corse dans la Constitution soit confirmée par les 3/5 du Congrès (Assemblée nationale et Sénat réunis) ce qui sera moins aisé. "J'ai confiance en vous, vous pouvez avoir confiance en moi" a lancé Emmanuel Macron à la représentation insulaire rassemblée au Grand Hôtel, il n'empêche qu'il va être long et plus malaisé que les belles paroles pleines de promesses prononcées par le président de la République, le chemin qui mène à l'autonomie.
Autonomie oui, le mot a bien été prononcé par le chef de l'État. Mais signifie-t-il pour autant que cette autonomie, telle qu'il l'entend, va dans le sens de celle préconisée et contenue dans la délibération majoritaire de l'assemblée de Corse du 5 juillet ? Quid des lignes rouges recensées en amont de la visite présidentielle ?
Mis à part le renforcement de la langue corse, Emmanuel Macron a pris le soin d'évacuer de son intervention le statut de résident, la revendication de la coofficialité de la langue ou bien encore la notion de peuple corse ce qui, on l'a vu, n'a pas été du goût de Paul-Félix Benedetti qui a refusé de s'asseoir à la même table qu'Emmanuel Macron et à Josepha Giacometti-Piredda qui, elle, a publiquement fait part de son refus de siéger à la session de l'assemblée de Corse.
Ces premières crispations intervenues avant la prise de position du chef de l'État et sa vision sur "cette autonomie pour la Corse et dans la République" seront-elles balayées par le texte "constitutionnel et organique" qu'il attend du Gouvernement et des élus insulaires ? L'objectif, selon Emmanuel Macron, est de permettre à la Corse et à ses élus de définir notamment "des normes sur des matières ou des compétences transférées" , le tout sous le contrôle du Conseil d’État et du Conseil constitutionnel.
Mais les 6 mois fixés par Emmanuel Macron suffiront-ils pour mener à bien le chantier de la future autonomie de l'île ?
C'est à voir. Il faudra au Gouvernement et aux responsables corses définir ce qu'ils vont y mettre dedans ? Que l'Élysée acquiesce. Il faudra encore que ce contenu soit validé par les Corses, ce qui ne devrait pas être le plus difficile. Il faudra enfin que cette inscription de la Corse dans la Constitution soit confirmée par les 3/5 du Congrès (Assemblée nationale et Sénat réunis) ce qui sera moins aisé. "J'ai confiance en vous, vous pouvez avoir confiance en moi" a lancé Emmanuel Macron à la représentation insulaire rassemblée au Grand Hôtel, il n'empêche qu'il va être long et plus malaisé que les belles paroles pleines de promesses prononcées par le président de la République, le chemin qui mène à l'autonomie.