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Blocages des ports corses : 2 100 passagers bloqués en mer


CNI avec AFP le Vendredi 4 Octobre 2024 à 12:20

Jusqu'à cinq navires de passagers avec 2100 passagers à bord patientaient en mer à proximité des ports d'Ajaccio et Bastia depuis ce vendredi matin, faute de pouvoir accoster



Le mouvement social déclenchée par les syndicats de la Chambre de commerce et d'industrie de Corse, continue de paralyser les infrastructures insulaires. À la mi-journée, ce vendredi 4 octobre, les préfectures de Corse ont confirmé que les six ports de l'île restaient bloqués. Selon la préfecture maritime de Méditerranée, cinq navires de passagers étaient contraints de patienter en mer à proximité des ports d'Ajaccio et de Bastia, incapables d'accoster. À bord de ces navires, environ 2.100 passagers attendent des solutions.

Sur les réseaux sociaux, les témoignages des voyageurs bloqués se multiplient. « Nous sommes en mer depuis plus de 12 heures sans aucune nouvelle », a écrit un passager à bord d'un ferry près d'Ajaccio. « Personne ne sait quand nous pourrons débarquer. C'est frustrant. » Un autre usager, bloqué au large de Bastia, a posté : « Pas d'infos pour nous, c'est l'attente. » Un dernier commentaire évoque la fatigue des passagers : « Nous avons dormi à même le sol cette nuit. Il y ades gens malades, des personnes agèes ....»

Dans les airs, la situation est tout aussi chaotique. Seuls les vols du service public de « continuité territoriale », assurés par Air France et Air Corsica vers Paris, Nice et Marseille, ont pu décoller. Ces vols, essentiels pour permettre aux patients corses de se rendre sur le continent pour des soins médicaux, ont été maintenus malgré le blocage, a précisé une source aéroportuaire. Aucun autre vol n’a pu quitter l’île.

Un appel à une résolution rapide 
Le ministre délégué aux Transports, François Durovray, est intervenu vendredi matin sur France Info pour appeler à une résolution rapide de la situation. « La reprise du trafic est un préalable », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il avait « demandé au préfet de Corse de rétablir le dialogue avec la collectivité locale ».
Ce mouvement social a été déclenché après un échange tendu entre le président autonomiste du Conseil exécutif de Corse, Gilles Simeoni, et un représentant du préfet de Corse. Ce dernier avait exprimé des réserves sur un dispositif visant à permettre à la CCI de continuer à gérer les infrastructures insulaires via la création de syndicats mixtes ouverts (SMO) portuaire et aéroportuaire, d’ici la fin de l’année.
Le secrétaire général aux affaires corses, Alexandre Patrou, avait souligné « un risque juridique important » si la CCI obtenait des concessions de gestion. Face à ces réticences, Gilles Simeoni avait dénoncé « une déclaration de guerre », affirmant qu’« il n’y aura pas de groupes internationaux qui gèreront les ports et les aéroports de Corse ». Quelques heures plus tard, les syndicats de la CCI lançaient un mouvement de grève, bloquant immédiatement les principales infrastructures de transport de l’île.

Alors que les négociations sont au point mort,  le ministre François Durovray a évoqué une « incompréhension » lors des discussions et a réitéré l’urgence de rétablir le trafic, soulignant que le mouvement « pénalise gravement les usagers »