Eviter l'enfouissement des déchets, mettre en place des solutions innovantes pour leur gestion, developer le compostage, tels sont les enjeux de l'économie circulaire en Corse. Pour les relever l'Office de l'environnement de Corse a initié, ce mardi et mercredi, à la Collectivité de Corse de Bastia, le premier séminaire sur l'économie circulaire, sous le thème « Comment accélérer le déploiement de l’économie circulaire en Corse ? ».
Organisé en partenariat avec l'INEC, l’Institut National de l’Économie Circulaire, organisme de référence et d'influence autour de l'économie circulaire en France, ce deux jours pourront compter sur la présence des nombreux experts, ainsi que des principaux acteurs institutionnels, économiques et associatifs de l'ile. Un événement s'inscrivant pleinement dans les objectifs de la Collectivité de Corse en matière de protection de l'environnement et la promotion de l'économie circulaire. « L’idée du séminaire avait cheminé d'ores et déjà avant le Covid, je crois que l'Office environnement avait été sollicité par les députés. Lorsque je suis arrivé à la tête de l'Office il y un an, le dossier était toujours sur la table donc nous l'avons rouvert bien volontiers et je crois que ça va être une belle réussite », explique Guy Armanet, président de l’OEC.
Un territoire pas comme les autres
Le séminaire a été ouvert par Gilles Simeoni, le président du conseil exécutif de Corse pour enchaîner ensuite avec des tables rondes. Guy Armanet, Jean-Félix Acquaviva ou encore François-Michel Lambert (président de l’INEC et ancien député des Bouches-du-Rhône) et bien d’autres ont échangé avec la centaine des participants sur des enjeux spécifiques à la Corse. « On sent qu’il y a une vision qui n’est pas forcément présente dans tous les autres espaces où j’ai pu aller, une vision qui s’explique par le côté très insulaire, très attaché à porter son propre destin qui appartient au peuple corse, détaille François-Michel Lambert.
Si on écoute Simeoni, Armanet, Parigi ou Acquaviva, l’économie circulaire fait partie d’une vision politique extrêmement claire et profonde qui a compris le côté systémique du modèle de développement que la Corse doit mettre en œuvre. Le séminaire n’est pas conclusif. continue-t-il Il n’est que le point de départ du lancement de nouveaux projets qui vont commencer à être mis en œuvre suite aux réunions de ces deux jours.»
La prochaine étape : passer des discours à de l'opérationnel. Les rendez-vous ponctuels doivent se transformer en stratégies de long terme. « Ce qui m’inquiète ce sont les marges de manœuvre désignées par l’État central aux collectivités et plus encore aux collectivités avec des spécificités fortes comme la Corse. Si vous ne donnez pas de marge de manœuvre, si vous restez dans un cadre ancien, restreint, contraint, la vision ne peut pas se déployer et s’appliquer, continue François-Michel Lambert. L’un des gros enjeux c’est d’obtenir par la voie législative, par négociation avec le gouvernement, les marges de manœuvre nécessaires pour que tous les acteurs puissent être innovants, car l’économie circulaire c’est avant tout la créativité humaine. »
Une affaire de personnes engagées
Selon l’ancien député, la première chose à faire c’est connaître le territoire, ses ressources et ses besoins. « Il ne faut pas importer les modèles continentaux quand les ressources ne sont pas disponibles, peu disponibles, trop chères, trop coûteuses, trop impactant. Il faut mieux connaître le territoire, mieux connaître les femmes et les hommes et inventer des réponses propres à l’île, » rebondit-il. La connaissance passe par des outils spécifiques comme l’écologie industrielle et territoriale ou plus spécifiquement pour la Corse, l’écologie touristique et territoriale.
L’économie circulaire est leader dans la matière de du programme national de la synergie interentreprise qui « va permettre la mise en œuvre et en même temps et la création des rencontres pour que des innovations technologiques et surtout sociales puissent s’exprimer à l’échelle d’un bassin spécifique. »
Globalement, à l'issue des premiers échanges avec les intervenants, les retours des participants étaient positifs. « Une île plus que d’autres territoires connaît sa fragilité.C’est déjà un processus de long terme, j’étais déjà venu en février 2019 pour un premier échange sur cette thématique. Je suis très optimiste parce que j’entends que, quel que soit le niveau politique il y a une compréhension de l’enjeu et ce n’est pas du greenwashing. Le nombre de personnes présentes aujourd’hui, les échanges et le programme démontre aussi que l'on peut aller très, très vite », détaille François-Michel Lambert.
Il ne reste plus qu'à attendre les recommandations de plan d’action par l’Office de l’environnement qui est aujourd’hui le pilote dans l’avion de la stratégie de l’économie circulaire en Corse.
Organisé en partenariat avec l'INEC, l’Institut National de l’Économie Circulaire, organisme de référence et d'influence autour de l'économie circulaire en France, ce deux jours pourront compter sur la présence des nombreux experts, ainsi que des principaux acteurs institutionnels, économiques et associatifs de l'ile. Un événement s'inscrivant pleinement dans les objectifs de la Collectivité de Corse en matière de protection de l'environnement et la promotion de l'économie circulaire. « L’idée du séminaire avait cheminé d'ores et déjà avant le Covid, je crois que l'Office environnement avait été sollicité par les députés. Lorsque je suis arrivé à la tête de l'Office il y un an, le dossier était toujours sur la table donc nous l'avons rouvert bien volontiers et je crois que ça va être une belle réussite », explique Guy Armanet, président de l’OEC.
Un territoire pas comme les autres
Le séminaire a été ouvert par Gilles Simeoni, le président du conseil exécutif de Corse pour enchaîner ensuite avec des tables rondes. Guy Armanet, Jean-Félix Acquaviva ou encore François-Michel Lambert (président de l’INEC et ancien député des Bouches-du-Rhône) et bien d’autres ont échangé avec la centaine des participants sur des enjeux spécifiques à la Corse. « On sent qu’il y a une vision qui n’est pas forcément présente dans tous les autres espaces où j’ai pu aller, une vision qui s’explique par le côté très insulaire, très attaché à porter son propre destin qui appartient au peuple corse, détaille François-Michel Lambert.
Si on écoute Simeoni, Armanet, Parigi ou Acquaviva, l’économie circulaire fait partie d’une vision politique extrêmement claire et profonde qui a compris le côté systémique du modèle de développement que la Corse doit mettre en œuvre. Le séminaire n’est pas conclusif. continue-t-il Il n’est que le point de départ du lancement de nouveaux projets qui vont commencer à être mis en œuvre suite aux réunions de ces deux jours.»
La prochaine étape : passer des discours à de l'opérationnel. Les rendez-vous ponctuels doivent se transformer en stratégies de long terme. « Ce qui m’inquiète ce sont les marges de manœuvre désignées par l’État central aux collectivités et plus encore aux collectivités avec des spécificités fortes comme la Corse. Si vous ne donnez pas de marge de manœuvre, si vous restez dans un cadre ancien, restreint, contraint, la vision ne peut pas se déployer et s’appliquer, continue François-Michel Lambert. L’un des gros enjeux c’est d’obtenir par la voie législative, par négociation avec le gouvernement, les marges de manœuvre nécessaires pour que tous les acteurs puissent être innovants, car l’économie circulaire c’est avant tout la créativité humaine. »
Une affaire de personnes engagées
Selon l’ancien député, la première chose à faire c’est connaître le territoire, ses ressources et ses besoins. « Il ne faut pas importer les modèles continentaux quand les ressources ne sont pas disponibles, peu disponibles, trop chères, trop coûteuses, trop impactant. Il faut mieux connaître le territoire, mieux connaître les femmes et les hommes et inventer des réponses propres à l’île, » rebondit-il. La connaissance passe par des outils spécifiques comme l’écologie industrielle et territoriale ou plus spécifiquement pour la Corse, l’écologie touristique et territoriale.
L’économie circulaire est leader dans la matière de du programme national de la synergie interentreprise qui « va permettre la mise en œuvre et en même temps et la création des rencontres pour que des innovations technologiques et surtout sociales puissent s’exprimer à l’échelle d’un bassin spécifique. »
Globalement, à l'issue des premiers échanges avec les intervenants, les retours des participants étaient positifs. « Une île plus que d’autres territoires connaît sa fragilité.C’est déjà un processus de long terme, j’étais déjà venu en février 2019 pour un premier échange sur cette thématique. Je suis très optimiste parce que j’entends que, quel que soit le niveau politique il y a une compréhension de l’enjeu et ce n’est pas du greenwashing. Le nombre de personnes présentes aujourd’hui, les échanges et le programme démontre aussi que l'on peut aller très, très vite », détaille François-Michel Lambert.
Il ne reste plus qu'à attendre les recommandations de plan d’action par l’Office de l’environnement qui est aujourd’hui le pilote dans l’avion de la stratégie de l’économie circulaire en Corse.
Quelques sujets clés et les premières pistes de réflexion expliqués par Guy Armanet, président de l’OEC
- C’est la première fois que l’office de l’environnement organise un séminaire de deux jours sur une question si importante : la construction d’une économie circulaire en Corse. De quoi avez-vous débattu pendant ces deux jours ?
- Dans un premier temps on va essayer de mettre en synergie toutes tes forces vives de la Corse, voir avec les socioprofessionnels s’ils ont des projets et voir avec eux comment est-ce qu'on peut diminuer, bien évidemment l'impact des déchets au stockage. L’objectif c'est vraiment de diminuer les déchets et de trouver d'apporter des solutions qui pourraient nous permettre de les traiter. Ce matin j’ai évoqué le compostage électromécanique et j'ai pris le témoignage de la directrice de la prison de Borgo, où véritablement on a une vraie belle initiative qui a consisté à installer une machine qui permet de traiter des grosses quantités de déchets alimentaires. Aujourd'hui grâce à cette installation, il ne reste véritablement plus de déchets alimentaires de prison de Borgo à amener dans le centre d'enfouissement. Je crois que c’est un bien bel exemple et on va travailler autour de ça. Il y a aussi plusieurs pistes à suivre et pendant ces deux jours on abordera la question de la récupération d'eau pluviale, le recyclage des bouteilles en verre. Ce séminaire a comme but d'échanger les idées sur ce qui se fait déjà d'ores et déjà en Corse et ce qui peut se faire .... en prenant l'exemple de ce qui est réalisé sur le continent ou à l'étranger.
- La thématique principale ce sont les déchets ?
- Les déchets ne sont pas l’alpha et oméga de l’économie circulaire, il n'y a pas que ça. On parlera aussi d'expériences d'économie circulaire en cascade qui nous permettraient effectivement de réduire l'impact à l'enfouissement.
- Comment, concrètement, est-il possible d’ accélérer le déploiement de l’économie circulaire en Corse ?
- En faisant des appels à projets, en essayant d'accompagner les professionnels et en essayant de financer les projets qui sont de vrais projets de territoire et qui à terme nous feront faire un gain sur la réduction à l’enfouissement.
- Quelle est la stratégie mise en place par l’office de l’environnement pour devenir un territoire leader dans la gestion des déchets ?
- On va continuer à essayer de déployer des plateformes de compostage, d' l'électro-compostage, d'inciter le compostage individuel. Bien entendu, le compostage n'est pas la seule thématique, il y en a d’autres, mais celle-là, on va essayer de la décliner sous toutes ses formes.
Quand on sait que les biodéchets sont essentiellement formés d’eau et qu'aujourd'hui une épluchure de pomme qui est collectée à Bastia va à Cargèse, je crois que si on peut le traiter sur le territoire on va éviter l’empreinte carbone du transport, on va éviter le parcours et on va éviter tout ce qui nous pose problème.
- En ce qui concerne le tourisme, comment pensez-vous le rendre plus durable ?
- Le tourisme, je crois, fait partie des sujets qu'il faudra aborder avec le gouvernement sur l'autonomie. C’est vrai que le tourisme impacte fortement la collecte et le traitement des déchets. Il faut peut-être réfléchir à une taxe environnementale, ça peut-être une bonne piste à explorer.
- Quelles sont vos attentes à l'issue de ce séminaire ?
- On attend un vrai échange avec les socioprofessionnels, un vrai partenariat, une vraie construction d'appel à projets qui aura à mettre en place derrière et essayer de les accompagner. Tous les offices de la Collectivité de Corse sont prêts à donner un coup de main pour que les choses se passent comme elles doivent se passer : il faut accompagner les socioprofessionnels, il faut avoir des idées, il faut les mettre en œuvre et il faut vraiment réduire les déchets.
- Dans un premier temps on va essayer de mettre en synergie toutes tes forces vives de la Corse, voir avec les socioprofessionnels s’ils ont des projets et voir avec eux comment est-ce qu'on peut diminuer, bien évidemment l'impact des déchets au stockage. L’objectif c'est vraiment de diminuer les déchets et de trouver d'apporter des solutions qui pourraient nous permettre de les traiter. Ce matin j’ai évoqué le compostage électromécanique et j'ai pris le témoignage de la directrice de la prison de Borgo, où véritablement on a une vraie belle initiative qui a consisté à installer une machine qui permet de traiter des grosses quantités de déchets alimentaires. Aujourd'hui grâce à cette installation, il ne reste véritablement plus de déchets alimentaires de prison de Borgo à amener dans le centre d'enfouissement. Je crois que c’est un bien bel exemple et on va travailler autour de ça. Il y a aussi plusieurs pistes à suivre et pendant ces deux jours on abordera la question de la récupération d'eau pluviale, le recyclage des bouteilles en verre. Ce séminaire a comme but d'échanger les idées sur ce qui se fait déjà d'ores et déjà en Corse et ce qui peut se faire .... en prenant l'exemple de ce qui est réalisé sur le continent ou à l'étranger.
- La thématique principale ce sont les déchets ?
- Les déchets ne sont pas l’alpha et oméga de l’économie circulaire, il n'y a pas que ça. On parlera aussi d'expériences d'économie circulaire en cascade qui nous permettraient effectivement de réduire l'impact à l'enfouissement.
- Comment, concrètement, est-il possible d’ accélérer le déploiement de l’économie circulaire en Corse ?
- En faisant des appels à projets, en essayant d'accompagner les professionnels et en essayant de financer les projets qui sont de vrais projets de territoire et qui à terme nous feront faire un gain sur la réduction à l’enfouissement.
- Quelle est la stratégie mise en place par l’office de l’environnement pour devenir un territoire leader dans la gestion des déchets ?
- On va continuer à essayer de déployer des plateformes de compostage, d' l'électro-compostage, d'inciter le compostage individuel. Bien entendu, le compostage n'est pas la seule thématique, il y en a d’autres, mais celle-là, on va essayer de la décliner sous toutes ses formes.
Quand on sait que les biodéchets sont essentiellement formés d’eau et qu'aujourd'hui une épluchure de pomme qui est collectée à Bastia va à Cargèse, je crois que si on peut le traiter sur le territoire on va éviter l’empreinte carbone du transport, on va éviter le parcours et on va éviter tout ce qui nous pose problème.
- En ce qui concerne le tourisme, comment pensez-vous le rendre plus durable ?
- Le tourisme, je crois, fait partie des sujets qu'il faudra aborder avec le gouvernement sur l'autonomie. C’est vrai que le tourisme impacte fortement la collecte et le traitement des déchets. Il faut peut-être réfléchir à une taxe environnementale, ça peut-être une bonne piste à explorer.
- Quelles sont vos attentes à l'issue de ce séminaire ?
- On attend un vrai échange avec les socioprofessionnels, un vrai partenariat, une vraie construction d'appel à projets qui aura à mettre en place derrière et essayer de les accompagner. Tous les offices de la Collectivité de Corse sont prêts à donner un coup de main pour que les choses se passent comme elles doivent se passer : il faut accompagner les socioprofessionnels, il faut avoir des idées, il faut les mettre en œuvre et il faut vraiment réduire les déchets.