L'hôpital de Bastia - photo d'archives
Depuis ce matin, les visiteurs de l’hôpital de Bastia sont accueillis par une opération de tractage organisée par les Infirmiers Anesthésistes Diplômés d’État (IADE). Tout comme leurs collègues ajacciens, ces derniers sont en grève ce vendredi, dans le cadre d’un mouvement national porté par la CGT, visant à défendre leur statut d’Auxiliaires Médicaux en Pratique Avancée (AMPA).
Ces professionnels indispensables au fonctionnement des établissements de soins estiment en effet que le simple statut d’Infirmier Diplômé d’État (IDE) ne correspond pas à la réalité de leur quotidien et de leurs compétences. « Olivier Véran nous avait accordé ce statut d’AMPA, il ne restait plus qu’à le mettre en place. Avec le changement de ministre, tout est à recommencer. C’est un combat que nous menons depuis trois ans. Nous demandons à être reconnus pour le travail que nous faisons et à avoir un statut qui corresponde à notre métier », souffle Magali Morroni, IADE à Bastia en précisant : « Ce statut sacraliserait notre profession. Là, au profit des infirmiers en pratique avancée, on est en train de confondre toutes les spécialités d’infirmiers avec une formation un peu diluée. Ce que nous demandons c’est que l’on sacralise notre formation hospitalo-universitaire »
Pour devenir IADE, il est aujourd’hui nécessaire d’effectuer les trois ans de tronc commun en IFSI, puis d’exercer la profession d’infirmier pendant au moins deux ans avant de pouvoir se présenter à un concours. Deux ans de spécialisation, étalés sur 3490 heures d’enseignements théoriques et cliniques, sans possibilité de dérogation par Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) ou autre, sont ensuite nécessaires afin d’obtenir un diplôme délivré par l’État et gradué Master 2. « Cela fait une formation de 7 ans pour être bien ancré dans la pratique », indique Magali Morroni.
Parmi les autres revendications nationales, sont également demandés « le maintien des quatre champs de compétences des IADE dont celui des transports inter-hospitaliers de patients graves stabilisés et des secours préhospitaliers ne concernant pas les MAR mais les médecins urgentistes », ainsi qu’une « reconnaissance des spécificités des IADE lors de prise en charge de patients de réa et d’unité de soins continus ».Au niveau local, est en outre réclamée « une réorganisation des horaires pour assurer l’activité d’anesthésie au bloc opératoire et en salle de réveil en plus de l’activité chirurgicale ».
Au centre hospitalier de Bastia, au sein de l’effectif de 16 IADE, 15 sont en grève ce jour, dont 5 ont été assignés pour la journée. « Le programme opératoire passe d’une trentaine d’interventions à 17 programmées. Cela n’empêchera pas les urgences de se rajouter là-dessus », dévoile Magali Morroni en notant que cela perturbe finalement assez peu le fonctionnement de l’établissement. À Ajaccio, ce sont les 19 IADE de l’hôpital qui sont en grève et assurent seulement un service minimum de 3 salles, où les opérations urgentes et la cancérologie sont traitées en priorité.
Afin d’officialiser le mouvement et de faire officiellement faire remonter des informations au ministère, une réunion était prévue avec l’ARS en fin de matinée. Les IADE insulaires avertissent d’ores et déjà que le mouvement de grève pourrait être reconduit dans les prochaines semaines si leurs revendications ne sont pas entendues.
Ces professionnels indispensables au fonctionnement des établissements de soins estiment en effet que le simple statut d’Infirmier Diplômé d’État (IDE) ne correspond pas à la réalité de leur quotidien et de leurs compétences. « Olivier Véran nous avait accordé ce statut d’AMPA, il ne restait plus qu’à le mettre en place. Avec le changement de ministre, tout est à recommencer. C’est un combat que nous menons depuis trois ans. Nous demandons à être reconnus pour le travail que nous faisons et à avoir un statut qui corresponde à notre métier », souffle Magali Morroni, IADE à Bastia en précisant : « Ce statut sacraliserait notre profession. Là, au profit des infirmiers en pratique avancée, on est en train de confondre toutes les spécialités d’infirmiers avec une formation un peu diluée. Ce que nous demandons c’est que l’on sacralise notre formation hospitalo-universitaire »
Pour devenir IADE, il est aujourd’hui nécessaire d’effectuer les trois ans de tronc commun en IFSI, puis d’exercer la profession d’infirmier pendant au moins deux ans avant de pouvoir se présenter à un concours. Deux ans de spécialisation, étalés sur 3490 heures d’enseignements théoriques et cliniques, sans possibilité de dérogation par Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) ou autre, sont ensuite nécessaires afin d’obtenir un diplôme délivré par l’État et gradué Master 2. « Cela fait une formation de 7 ans pour être bien ancré dans la pratique », indique Magali Morroni.
Parmi les autres revendications nationales, sont également demandés « le maintien des quatre champs de compétences des IADE dont celui des transports inter-hospitaliers de patients graves stabilisés et des secours préhospitaliers ne concernant pas les MAR mais les médecins urgentistes », ainsi qu’une « reconnaissance des spécificités des IADE lors de prise en charge de patients de réa et d’unité de soins continus ».Au niveau local, est en outre réclamée « une réorganisation des horaires pour assurer l’activité d’anesthésie au bloc opératoire et en salle de réveil en plus de l’activité chirurgicale ».
Au centre hospitalier de Bastia, au sein de l’effectif de 16 IADE, 15 sont en grève ce jour, dont 5 ont été assignés pour la journée. « Le programme opératoire passe d’une trentaine d’interventions à 17 programmées. Cela n’empêchera pas les urgences de se rajouter là-dessus », dévoile Magali Morroni en notant que cela perturbe finalement assez peu le fonctionnement de l’établissement. À Ajaccio, ce sont les 19 IADE de l’hôpital qui sont en grève et assurent seulement un service minimum de 3 salles, où les opérations urgentes et la cancérologie sont traitées en priorité.
Afin d’officialiser le mouvement et de faire officiellement faire remonter des informations au ministère, une réunion était prévue avec l’ARS en fin de matinée. Les IADE insulaires avertissent d’ores et déjà que le mouvement de grève pourrait être reconduit dans les prochaines semaines si leurs revendications ne sont pas entendues.