L'économie corse montre des signes de dégradation au premier trimestre 2024, selon un rapport de l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) publié ce vendredi 12 juillet. Pour la première fois depuis la crise sanitaire, l'activité économique de l'île, mesurée par le suivi des heures rémunérées, a diminué de 0,3 % par rapport à la même période en 2023, tandis qu'au niveau national, elle a progressé de 0,3 %.
Secteur de la construction en récession
Le secteur de la construction, qui représente 10 % de l’emploi salarié insulaire et est le troisième secteur employeur après l’administration publique et le commerce, est le principal moteur de cette "dégradation économique". Les autorisations de construire ont chuté de 13,4 % et les mises en chantier de 10,9 % par rapport au trimestre précédent.
Cette récession s'accentue avec une diminution de 4,9 % des heures rémunérées par rapport au premier trimestre 2023, une baisse plus marquée que la moyenne nationale de 3,2 %. "Le recul trimestriel de 1,4 % des effectifs salariés est sans précédent." détaille l'INSEE en précisant que "plusieurs facteurs peuvent expliquer cette tendance." D’une part, l'augmentation des prix des matériaux due à la crise énergétique induit des coûts supplémentaires en termes de réalisation. D’autre part, la hausse des taux d’intérêts mise en œuvre pour lutter contre l’inflation freine les capacités d’endettement des ménages, des entreprises et des collectivités. "Ainsi, la baisse de la commande publique s’ajoute à celle de la commande privée." souligne l'Institut national de la statistique.
Fragilité des services marchands La Corse est la seule région métropolitaine à enregistrer une contraction de cette activité. Le recul trimestriel de l’emploi salarié dans ce secteur est de 0,3 %, reflétant l'incertitude des professionnels sur la saison à venir.
À l’échelle nationale, les heures rémunérées dans ce secteur ont augmenté de 1,4 %, bénéficiant d’un sursaut de fréquentation durant le week-end pascal. En Corse, bien que ce sursaut soit observé dans les ports, aéroports et hôtels, il ne se répercute pas encore dans la restauration.
Mais d'autres secteurs résistent
Malgré ces difficultés, l’emploi salarié régional a globalement progressé de 0,2 % au premier trimestre 2024 par rapport au trimestre précédent, atteignant 129 220 emplois fin mars. Certains secteurs ont montré une résilience notable. L’emploi salarié a progressé de 0,2 % dans le tertiaire marchand hors intérim, avec des hausses dans le commerce (+0,7 %), les activités financières et d’assurance (+0,5 %) et les activités d’information et communication (+0,7 %). Dans le tertiaire non marchand, en hausse de 0,5 %, les effectifs de la santé, de l’enseignement et de l’hébergement médico-social et social ont également augmenté. L’emploi industriel, soutenu par la production d’énergie, l'eau et la gestion des déchets, a progressé de 0,5 %.
Un marché du travail sous tension
Le taux de chômage en Corse s’établit à 6,7 % de la population active au premier trimestre 2024, soit une augmentation de 0,1 point par rapport au trimestre précédent. Cette progression, bien que modérée, est constante depuis cinq trimestres. Sur un an, le taux de chômage insulaire a donc augmenté de 0,5 point, mais reste inférieur au taux national de 7,5 %.
Le nombre de demandeurs d’emploi en fin de mois (DEFM) a progressé de 0,4 % avec 19 410 demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A, B, C. En un an, leur nombre a augmenté de 2,9 %, suivant une tendance nationale également à la hausse (+0,6 %). La réforme des retraites, entrée en vigueur fin 2023, pourrait réduire les opportunités d’embauche. L'augmentation trimestrielle des DEFM concerne surtout les jeunes de moins de 25 ans (+1,3 %), tandis que le nombre d’inscrits âgés de 50 ans ou plus a diminué de 1,9 %.
Enfin, le nombre mensuel moyen d’offres d’emploi collectées par France Travail a diminué de 5 % ce trimestre, reflétant les tensions sur le marché du travail insulaire et la prudence des entreprises régionales.
Secteur de la construction en récession
Le secteur de la construction, qui représente 10 % de l’emploi salarié insulaire et est le troisième secteur employeur après l’administration publique et le commerce, est le principal moteur de cette "dégradation économique". Les autorisations de construire ont chuté de 13,4 % et les mises en chantier de 10,9 % par rapport au trimestre précédent.
Cette récession s'accentue avec une diminution de 4,9 % des heures rémunérées par rapport au premier trimestre 2023, une baisse plus marquée que la moyenne nationale de 3,2 %. "Le recul trimestriel de 1,4 % des effectifs salariés est sans précédent." détaille l'INSEE en précisant que "plusieurs facteurs peuvent expliquer cette tendance." D’une part, l'augmentation des prix des matériaux due à la crise énergétique induit des coûts supplémentaires en termes de réalisation. D’autre part, la hausse des taux d’intérêts mise en œuvre pour lutter contre l’inflation freine les capacités d’endettement des ménages, des entreprises et des collectivités. "Ainsi, la baisse de la commande publique s’ajoute à celle de la commande privée." souligne l'Institut national de la statistique.
Fragilité des services marchands
À la récession que connaît le secteur de la construction s’ajoute des fragilités dans les principaux secteurs des services marchands qui représente 9 % de l’emploi salarié régional. Au premier trimestre 2024, l’activité dans ce secteur a reculé de 1,8 % en heures rémunérées par rapport à la même période en 2023.
À l’échelle nationale, les heures rémunérées dans ce secteur ont augmenté de 1,4 %, bénéficiant d’un sursaut de fréquentation durant le week-end pascal. En Corse, bien que ce sursaut soit observé dans les ports, aéroports et hôtels, il ne se répercute pas encore dans la restauration.
Mais d'autres secteurs résistent
Malgré ces difficultés, l’emploi salarié régional a globalement progressé de 0,2 % au premier trimestre 2024 par rapport au trimestre précédent, atteignant 129 220 emplois fin mars. Certains secteurs ont montré une résilience notable. L’emploi salarié a progressé de 0,2 % dans le tertiaire marchand hors intérim, avec des hausses dans le commerce (+0,7 %), les activités financières et d’assurance (+0,5 %) et les activités d’information et communication (+0,7 %). Dans le tertiaire non marchand, en hausse de 0,5 %, les effectifs de la santé, de l’enseignement et de l’hébergement médico-social et social ont également augmenté. L’emploi industriel, soutenu par la production d’énergie, l'eau et la gestion des déchets, a progressé de 0,5 %.
Un marché du travail sous tension
Le taux de chômage en Corse s’établit à 6,7 % de la population active au premier trimestre 2024, soit une augmentation de 0,1 point par rapport au trimestre précédent. Cette progression, bien que modérée, est constante depuis cinq trimestres. Sur un an, le taux de chômage insulaire a donc augmenté de 0,5 point, mais reste inférieur au taux national de 7,5 %.
Le nombre de demandeurs d’emploi en fin de mois (DEFM) a progressé de 0,4 % avec 19 410 demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A, B, C. En un an, leur nombre a augmenté de 2,9 %, suivant une tendance nationale également à la hausse (+0,6 %). La réforme des retraites, entrée en vigueur fin 2023, pourrait réduire les opportunités d’embauche. L'augmentation trimestrielle des DEFM concerne surtout les jeunes de moins de 25 ans (+1,3 %), tandis que le nombre d’inscrits âgés de 50 ans ou plus a diminué de 1,9 %.
Enfin, le nombre mensuel moyen d’offres d’emploi collectées par France Travail a diminué de 5 % ce trimestre, reflétant les tensions sur le marché du travail insulaire et la prudence des entreprises régionales.