Les fumées de l'incendie ont envahi le golfe d'Ajaccio durant plusieurs heures
Ses fumées ont enveloppé la région ajaccienne plusieurs heures durant, suscitant certaines inquiétudes quant aux conséquences pour la population. Après l’important incendie qui a touché le site d’Environnement Services à Sarrola-Carcopino le 13 août dernier, détruisant plusieurs m3 de déchets, et l’ouverture d’une enquête suite à des « manquements » et une « défaillance majeure » de l’entreprise relevés par la préfecture de Corse-du-Sud, les structures de défense de l’environnement n’ont également pas tardé à monter au créneau.
Dans un communiqué daté de ce lundi et intitulé « Profits : 1 ; Santé et environnement : 0) », Ecologia Sulidaria marque ainsi sa « colère » et son « exaspération ». « Il est temps de s’interroger sur les causes prévisibles et les conséquences en chaîne de cet incendie », écrit le mouvement politique. Et de développer : « D’abord sur la gestion de crise : pourquoi les personnes les plus sensibles (femmes enceintes et enfants notamment) n’ont pas été évacuées ? Comment peut-on appeler au confinement par des chaleurs insupportables ? Comment un préfet peut-il affirmer que la combustion de déchets « inertes » n’est pas dangereuse ? ».
Par ailleurs, le mouvement s’interroge également sur la récurrence des incendies dans les installations « agréées » et pointe notamment un « même type de feu chez AM-Environnement le 27 juillet 2017, avec les mêmes conséquences : pollution de l’air et du Canal du Melu relié à l’étang de Chjurlinu ; et le même constat : stockage illégal de palettes et autres déchets, normes de retenue des eaux polluées non respectées ». Ecologia Sulidaria déplore en outre « l’absence de contrôles réguliers » et l’« autorisation d’extension sans vérifications ». « Les manquements gravissimes conduisant à la mise en danger des riverains et à une pollution majeure et définitive sont évidemment ceux de l’entreprise, mais aussi ceux des services de l’État dont la complaisance est ahurissante et qui devront en répondre », fustige le mouvement politique en notant : « Au moment où la Collectivité de Corse s’acharne à présenter l’incinération des déchets comme une solution non dangereuse, il est utile de rappeler que la base des CSR qu’elle nous propose de brûler, ce sont précisément ces types de déchets. Et que les résidus, moins visibles qu’un nuage de fumée, seront tout aussi toxiques ».
« Un désastre écologique »
Une analyse partagée par Corsica Pulita qui estime que l’incendie de ce site de stockage de déchets « a provoqué un désastre écologique et mis en danger la santé de milliers de citoyens ». « Cette catastrophe environnementale et sanitaire révèle des dysfonctionnements et des comportements hors la loi depuis des années sur ce site exploité par le groupe privé Rocca : exploitation d’une installation classée pour la protection de l’environnement « non enregistrée » ; modification de son mode d’exploitation sans notification préalable, sans respect des règles générales et prescriptions techniques ; non-respect des quantités et des types de déchets autorisés sur ce site », énumère cette coordination constituée d’associations de défense de l’environnement, de protection de la santé ainsi que des deux collectifs anti-mafia.
Elle regrette également qu’il ait fallu cet incendie « pour découvrir tout cela ». « Pourtant, les alertes n’ont pas manqué pour savoir combien ce secteur est explosif et combien il est nécessaire d’être omniprésent dans le contrôle de la gestion des sites : incendies criminels des centres de tri ou stockage à répétition, sans d’ailleurs que leurs auteurs ne soient interpelés ; rapports officiels qui alertent depuis longtemps sur la dérive mafieuse du secteur des déchets en Corse(SIRASCO) ; rapport de la CRCC qui pointe le cout exorbitant de la gestion des déchets », tance le collectif. « Jusqu’à quand les irresponsables politiques en place vont-ils nous emmener dans le mur ? », s’interroge-t-il en se réservant la possibilité d’ester en justice « afin de garantir que la lumière soit entièrement faite ».
Les associations se réservent le droit d’ester en justice
Un droit d’action que ne se ferme pas également l’association de défense de l’environnement A Spiriata - dont le siège social est justement situé à Sarrola-Carcopino-, qui annonce d’ores et déjà se constituer « partie civile dans ce dossier » et rester « extrêmement attentive aux résultats des différentes enquêtes en cours ». « L’incendie a mis en danger la santé de milliers de citoyens vivant sur la commune de Sarrola Carcopino,
de la vallée de la Gravona, Ajaccio et sa région », souligne-t-elle en insistant sur le fait que le « désastre écologique est considérable, notamment la pollution de la rivière et des sols ».
« Les regrets émis par nos élus, à la suite de cet incendie, n’abuseront personne. Cette catastrophe sanitaire et environnementale illustre les conséquences de choix délibérés de
nos élus de livrer la totalité de l’économie des déchets à des groupes privés, suite au vote du plan de gestion des déchets de la Corse en juillet dernier, qui impose aux EPCI, avec le
soutien du Syvadec, des tarifs exorbitants pour le traitement des déchets, pour un résultat
lamentable », cingle l’association. « Le résultat est simple et clair : toute l’économie des déchets est privatisée mais financée
à 100 % avec l’argent public. La manne financière que représente le marché des déchets ne vaut pas de mettre en
danger la santé et la vie des Corses », se désole A Spiriata, demandant en conséquence « la dissolution immédiate du Syvadec ainsi que la révision du vote de la Capa du 10 mars 2023 concernant l’implantation du futur centre de tri sur la commune de Sarrola Carcopino ».
Dans un communiqué daté de ce lundi et intitulé « Profits : 1 ; Santé et environnement : 0) », Ecologia Sulidaria marque ainsi sa « colère » et son « exaspération ». « Il est temps de s’interroger sur les causes prévisibles et les conséquences en chaîne de cet incendie », écrit le mouvement politique. Et de développer : « D’abord sur la gestion de crise : pourquoi les personnes les plus sensibles (femmes enceintes et enfants notamment) n’ont pas été évacuées ? Comment peut-on appeler au confinement par des chaleurs insupportables ? Comment un préfet peut-il affirmer que la combustion de déchets « inertes » n’est pas dangereuse ? ».
Par ailleurs, le mouvement s’interroge également sur la récurrence des incendies dans les installations « agréées » et pointe notamment un « même type de feu chez AM-Environnement le 27 juillet 2017, avec les mêmes conséquences : pollution de l’air et du Canal du Melu relié à l’étang de Chjurlinu ; et le même constat : stockage illégal de palettes et autres déchets, normes de retenue des eaux polluées non respectées ». Ecologia Sulidaria déplore en outre « l’absence de contrôles réguliers » et l’« autorisation d’extension sans vérifications ». « Les manquements gravissimes conduisant à la mise en danger des riverains et à une pollution majeure et définitive sont évidemment ceux de l’entreprise, mais aussi ceux des services de l’État dont la complaisance est ahurissante et qui devront en répondre », fustige le mouvement politique en notant : « Au moment où la Collectivité de Corse s’acharne à présenter l’incinération des déchets comme une solution non dangereuse, il est utile de rappeler que la base des CSR qu’elle nous propose de brûler, ce sont précisément ces types de déchets. Et que les résidus, moins visibles qu’un nuage de fumée, seront tout aussi toxiques ».
« Un désastre écologique »
Une analyse partagée par Corsica Pulita qui estime que l’incendie de ce site de stockage de déchets « a provoqué un désastre écologique et mis en danger la santé de milliers de citoyens ». « Cette catastrophe environnementale et sanitaire révèle des dysfonctionnements et des comportements hors la loi depuis des années sur ce site exploité par le groupe privé Rocca : exploitation d’une installation classée pour la protection de l’environnement « non enregistrée » ; modification de son mode d’exploitation sans notification préalable, sans respect des règles générales et prescriptions techniques ; non-respect des quantités et des types de déchets autorisés sur ce site », énumère cette coordination constituée d’associations de défense de l’environnement, de protection de la santé ainsi que des deux collectifs anti-mafia.
Elle regrette également qu’il ait fallu cet incendie « pour découvrir tout cela ». « Pourtant, les alertes n’ont pas manqué pour savoir combien ce secteur est explosif et combien il est nécessaire d’être omniprésent dans le contrôle de la gestion des sites : incendies criminels des centres de tri ou stockage à répétition, sans d’ailleurs que leurs auteurs ne soient interpelés ; rapports officiels qui alertent depuis longtemps sur la dérive mafieuse du secteur des déchets en Corse(SIRASCO) ; rapport de la CRCC qui pointe le cout exorbitant de la gestion des déchets », tance le collectif. « Jusqu’à quand les irresponsables politiques en place vont-ils nous emmener dans le mur ? », s’interroge-t-il en se réservant la possibilité d’ester en justice « afin de garantir que la lumière soit entièrement faite ».
Les associations se réservent le droit d’ester en justice
Un droit d’action que ne se ferme pas également l’association de défense de l’environnement A Spiriata - dont le siège social est justement situé à Sarrola-Carcopino-, qui annonce d’ores et déjà se constituer « partie civile dans ce dossier » et rester « extrêmement attentive aux résultats des différentes enquêtes en cours ». « L’incendie a mis en danger la santé de milliers de citoyens vivant sur la commune de Sarrola Carcopino,
de la vallée de la Gravona, Ajaccio et sa région », souligne-t-elle en insistant sur le fait que le « désastre écologique est considérable, notamment la pollution de la rivière et des sols ».
« Les regrets émis par nos élus, à la suite de cet incendie, n’abuseront personne. Cette catastrophe sanitaire et environnementale illustre les conséquences de choix délibérés de
nos élus de livrer la totalité de l’économie des déchets à des groupes privés, suite au vote du plan de gestion des déchets de la Corse en juillet dernier, qui impose aux EPCI, avec le
soutien du Syvadec, des tarifs exorbitants pour le traitement des déchets, pour un résultat
lamentable », cingle l’association. « Le résultat est simple et clair : toute l’économie des déchets est privatisée mais financée
à 100 % avec l’argent public. La manne financière que représente le marché des déchets ne vaut pas de mettre en
danger la santé et la vie des Corses », se désole A Spiriata, demandant en conséquence « la dissolution immédiate du Syvadec ainsi que la révision du vote de la Capa du 10 mars 2023 concernant l’implantation du futur centre de tri sur la commune de Sarrola Carcopino ».