(Photo : Archives Michel Luccioni)
- Qu’est-ce que « La mer en débat » ?
- C'est un débat public organisé sur l’ensemble des façades maritimes métropolitaines par la Commission Nationale du Débat Public (CNDP), autorité administrative indépendante dont la mission est de mettre en place des débats et concertations publics sur tous les projets qui ont un impact sur l'environnement en amont des décisions. Conformément à l'article 7 de la Charte de l'environnement inclue dans la Constitution française, nous sommes là pour permettre au public d’exercer son droit à l'information et de participer à l'élaboration des décisions publiques qui ont un impact sur l'environnement.
- Justement, à quoi serviront les remontées de ces débats ?
- Concrètement, ces débats sont préalables à des décisions structurelles de long terme qui vont être inscrites dans le document stratégique de façade. C’est un document important de planification de la mer qui donne les grandes orientations pour les six ans à venir et qui va fixer toutes les politiques publiques pour la mer, ainsi que les règles du jeu pour les sujets maritimes et littoraux. Cela comprend les activités en mer, la navigation, la pêche, le tourisme, la plaisance, les croisières, ainsi que le développement de l'éolien en mer par exemple. C’est aussi tout ce qui concerne la protection de la biodiversité marine, et ce qu'on appelle la recherche du bon état écologique de la mer qui s’intéresse à la qualité et à la pollution de l'eau. Enfin, cela porte également sur tous les sujets qui concernent les littoraux, comme le recul du trait de côte, la submersion marine, le développement du tourisme, le développement des plateformes portuaires, des ports de plaisance, etc.
- Plusieurs rendez-vous sont prévus à partir de ce mercredi à Ajaccio. De quoi il va être question ?
- Sur Ajaccio, le sujet c’est l’avenir du golfe. Deux temps forts sont très importants. On va d'abord organiser une visite en mer gratuite et ouverte à tous du golfe d'Ajaccio mercredi, avec un départ à 14 h du quai Tino Rossi. Nous débattrons avec les intervenants des questions que les diverses activités présentes dans le golfe peuvent poser, de celles qui devraient pouvoir se développer, celles qui devraient au contraire être limitées, mais aussi de l’état dans lequel est le golfe et de celui dans lequel il devrait être à l'avenir. Puis, jeudi soir au Palais des Congrès, on mettra en débat l'ensemble de ces de ces questions, en proposant à tous ceux qui interviennent dans le golfe d’Ajaccio de venir parler des sujets qu'ils portent. Cela peut être les acteurs économiques, les opérateurs portuaires, les services de l’État, les associations… Et en parallèle on propose au public de faire l'exercice d'imaginer le futur du golfe en regardant les problèmes auxquels il fait face, les atouts qu'il peut avoir et comment on peut réguler et articuler entre elles les différentes activités pour atteindre le bon état écologique du golfe d'Ajaccio.
- Au travers ces débats, le but est donc de trouver un bon équilibre entre le développement des différentes activités et la préservation de l’environnement ?
- Oui, c'est en tout cas d'en débattre et d'y réfléchir. Nous ne prétendons pas que l’on vient pour régler les problèmes, mais plutôt pour mettre en discussion et voir si, à l'échelle du golfe d'Ajaccio, on arrive ou pas à envisager des solutions et à discuter entre des acteurs qui ne sont pas forcément tous d'accord. Il y a un certain nombre de controverses qui existent dans le golfe d’Ajaccio depuis déjà quelques années. Le but est d’arriver à débattre ensemble dans un cadre tout à fait pacifique et argumenté. Mais effectivement, l'enjeu de ce fameux document stratégique de façade est bien la recherche la bonne articulation des activités pour atteindre le bon état écologique.
- « La mer en débat » sera également l’occasion de s’intéresser au développement de l’implantation d'éoliennes en mer. La Méditerranée, et a fortiori la Corse, sont-elles concernées ?
- Oui, la Méditerranée est déjà concernée. Il y a des projets du côté italien, au large de la Sardaigne des côtes occidentales de l'Italie. Il y a des projets au large de l'Espagne. Et puis en France, il y a déjà deux projets commerciaux, c'est-à-dire avec une cinquantaine d'éoliennes par parc, qui sont en train de se développer. Il y a aussi des fermes pilotes, plus petites qui sont en train de se construire. L’État met en débat son intention de faire beaucoup plus, principalement dans le golfe du Lion, au large des côtes occitanes et des Bouches du Rhône, et pas dans les fonds plus profonds qui sont au large de la Côte d'Azur ou de la Corse. Pour les dix ans qui viennent, l'État n'a pas donc d'intention d'installer de l'éolien au large de la Corse, principalement pour des raisons techniques.
-Ces débats auront aussi pour but de voir le public se prononcer sur le projet de développement d'un réseau de zones de protection fortes. Qu'est-ce que cela impliquerait ?
- On en est au tout début d'un processus, et le débat public aura pour mission d'éclairer la façon dont il faudrait s'y prendre pour que cela serve vraiment la protection de la biodiversité. La première étape de ce processus a été de labelliser, c’est-à-dire de trouver des endroits qui sont déjà de fait à des niveaux de protection qu'on peut qualifier de forte, qui ont des plans de gestion et qui limitent un certain nombre d'activités. Si on fait le compte de tout ce qui correspond à cette définition en Méditerranée, l'État a pu mettre l'étiquette zone de protection forte seulement sur une surface correspondant à 0,22 % de la mer sous souveraineté française. L'objectif affiché pour 2027 est d'arriver à 5 %. Il faudra donc débattre de quels types de milieux, avec quelle répartition spatiale entre les différentes régions. Pour le moment, l'État a pointé beaucoup de zones possibles au large de la Corse.
- C'est un débat public organisé sur l’ensemble des façades maritimes métropolitaines par la Commission Nationale du Débat Public (CNDP), autorité administrative indépendante dont la mission est de mettre en place des débats et concertations publics sur tous les projets qui ont un impact sur l'environnement en amont des décisions. Conformément à l'article 7 de la Charte de l'environnement inclue dans la Constitution française, nous sommes là pour permettre au public d’exercer son droit à l'information et de participer à l'élaboration des décisions publiques qui ont un impact sur l'environnement.
- Justement, à quoi serviront les remontées de ces débats ?
- Concrètement, ces débats sont préalables à des décisions structurelles de long terme qui vont être inscrites dans le document stratégique de façade. C’est un document important de planification de la mer qui donne les grandes orientations pour les six ans à venir et qui va fixer toutes les politiques publiques pour la mer, ainsi que les règles du jeu pour les sujets maritimes et littoraux. Cela comprend les activités en mer, la navigation, la pêche, le tourisme, la plaisance, les croisières, ainsi que le développement de l'éolien en mer par exemple. C’est aussi tout ce qui concerne la protection de la biodiversité marine, et ce qu'on appelle la recherche du bon état écologique de la mer qui s’intéresse à la qualité et à la pollution de l'eau. Enfin, cela porte également sur tous les sujets qui concernent les littoraux, comme le recul du trait de côte, la submersion marine, le développement du tourisme, le développement des plateformes portuaires, des ports de plaisance, etc.
- Plusieurs rendez-vous sont prévus à partir de ce mercredi à Ajaccio. De quoi il va être question ?
- Sur Ajaccio, le sujet c’est l’avenir du golfe. Deux temps forts sont très importants. On va d'abord organiser une visite en mer gratuite et ouverte à tous du golfe d'Ajaccio mercredi, avec un départ à 14 h du quai Tino Rossi. Nous débattrons avec les intervenants des questions que les diverses activités présentes dans le golfe peuvent poser, de celles qui devraient pouvoir se développer, celles qui devraient au contraire être limitées, mais aussi de l’état dans lequel est le golfe et de celui dans lequel il devrait être à l'avenir. Puis, jeudi soir au Palais des Congrès, on mettra en débat l'ensemble de ces de ces questions, en proposant à tous ceux qui interviennent dans le golfe d’Ajaccio de venir parler des sujets qu'ils portent. Cela peut être les acteurs économiques, les opérateurs portuaires, les services de l’État, les associations… Et en parallèle on propose au public de faire l'exercice d'imaginer le futur du golfe en regardant les problèmes auxquels il fait face, les atouts qu'il peut avoir et comment on peut réguler et articuler entre elles les différentes activités pour atteindre le bon état écologique du golfe d'Ajaccio.
- Au travers ces débats, le but est donc de trouver un bon équilibre entre le développement des différentes activités et la préservation de l’environnement ?
- Oui, c'est en tout cas d'en débattre et d'y réfléchir. Nous ne prétendons pas que l’on vient pour régler les problèmes, mais plutôt pour mettre en discussion et voir si, à l'échelle du golfe d'Ajaccio, on arrive ou pas à envisager des solutions et à discuter entre des acteurs qui ne sont pas forcément tous d'accord. Il y a un certain nombre de controverses qui existent dans le golfe d’Ajaccio depuis déjà quelques années. Le but est d’arriver à débattre ensemble dans un cadre tout à fait pacifique et argumenté. Mais effectivement, l'enjeu de ce fameux document stratégique de façade est bien la recherche la bonne articulation des activités pour atteindre le bon état écologique.
- « La mer en débat » sera également l’occasion de s’intéresser au développement de l’implantation d'éoliennes en mer. La Méditerranée, et a fortiori la Corse, sont-elles concernées ?
- Oui, la Méditerranée est déjà concernée. Il y a des projets du côté italien, au large de la Sardaigne des côtes occidentales de l'Italie. Il y a des projets au large de l'Espagne. Et puis en France, il y a déjà deux projets commerciaux, c'est-à-dire avec une cinquantaine d'éoliennes par parc, qui sont en train de se développer. Il y a aussi des fermes pilotes, plus petites qui sont en train de se construire. L’État met en débat son intention de faire beaucoup plus, principalement dans le golfe du Lion, au large des côtes occitanes et des Bouches du Rhône, et pas dans les fonds plus profonds qui sont au large de la Côte d'Azur ou de la Corse. Pour les dix ans qui viennent, l'État n'a pas donc d'intention d'installer de l'éolien au large de la Corse, principalement pour des raisons techniques.
-Ces débats auront aussi pour but de voir le public se prononcer sur le projet de développement d'un réseau de zones de protection fortes. Qu'est-ce que cela impliquerait ?
- On en est au tout début d'un processus, et le débat public aura pour mission d'éclairer la façon dont il faudrait s'y prendre pour que cela serve vraiment la protection de la biodiversité. La première étape de ce processus a été de labelliser, c’est-à-dire de trouver des endroits qui sont déjà de fait à des niveaux de protection qu'on peut qualifier de forte, qui ont des plans de gestion et qui limitent un certain nombre d'activités. Si on fait le compte de tout ce qui correspond à cette définition en Méditerranée, l'État a pu mettre l'étiquette zone de protection forte seulement sur une surface correspondant à 0,22 % de la mer sous souveraineté française. L'objectif affiché pour 2027 est d'arriver à 5 %. Il faudra donc débattre de quels types de milieux, avec quelle répartition spatiale entre les différentes régions. Pour le moment, l'État a pointé beaucoup de zones possibles au large de la Corse.