La note de l’éditeur m’avait laissé dubitatif et je l’avoue un peu frileux à lire l’ouvrage : «Huis-clos qui confronte une femme et un homme dans un cache-cache entre réalité, rêve et mensonge ». Mais quand on est journaliste, on doit faire fi de ses à priori. Et là, surprise. Le livre se laisse lire tout seul, sans temps mort, sans lenteur. On a hâte de connaitre le secret d’Elise et celui de Vincent dans l’ambiance mystérieuse d’un après enterrement.
- Original tout autant qu’osé ce huis-clos entre une cinquantenaire et un homme beaucoup plus vieux ?
-J’ai traversé une période un peu similaire à celle d’Elise. Cela a éveillé un sentiment d’urgence qui ne pouvait se résoudre que dans l’écriture. Le seul moyen de trouver le sens profond d’une vie complexe de mère, d’épouse et de chef d’entreprise. Je reste persuadée que la question se pose dans les mêmes termes pour un homme.
- Un récit autobiographique ?
- Pas du tout. L’idée de ce livre m’est venue après avoir lu « Les braises » de Sandor Marai. Cela m’a donné l’idée du huis-clos pour concentrer les passions. Mais un huis-clos est quelque chose de difficile à écrire. D’ailleurs il m’aura fallu 3 ans pour boucler l’histoire car j’étais souvent insatisfaite de ce que j’avais écrit et j’ai failli abandonner plusieurs fois. Je voulais à la fois que les mots coulent comme ceux qui m’envahissent le matin lorsque j’écris mes carnets et qu’ils s’emboitent dans l’essentiel de l’histoire pour mener le lecteur à destination.
- Justement, le dialogue est parfois tendu entre vos deux personnages ?
- C’est une véritable tauromachie. Elise donne aussi bien l’estocade au mari défunt qu’à Vincent, son interlocuteur. On y trouve la violence du mensonge, de la trahison …
-… la violence conjugale aussi, thème bien d’actualité…
- Oui, mais ce n’est pas le plus important. Le plus important c’est le secret. Et il y a une musique tout le long du récit. Face à la violence conjugale, elle ne se rebelle pas. On peut donc imaginer une femme brisée, mais il n’en est rien. Ce livre s’adresse à tous en fait, car c’est un livre sur les oppositions de la vie : homme-femme, amour-haine, vie-mort qui touchent chacun de nous et même si aucune vie ne se ressemble. La vie, la mort, le mensonge, l’obscurité, la mémoire, c’est la vie de chacun, notre part d’ombre. La vie oblige à résoudre une succession d’oppositions qui, en certaines occasions, se tendent brutalement. Ce livre est un concentré de ces oppositions. Il raconte la danse psychologique, le pas de deux des personnages qui se confrontent dans ce huis-clos où ils ne cessent de s’éviter.
- Un huis-clos où on voyage beaucoup cependant : Grèce,Turquie, Venise, Paris. Vos propres voyages ?
- J’aime voyager et j’ai beaucoup voyagé. Les voyages sont pour moi un clin d’œil à Homère. Toute errance arrive à une destination et appelle à un retour. Le retour, c’est le pardon à soi-même.
- Vous parliez de vos carnets, l’écriture, un premier livre en 2013** et un second en 2020, n’est donc pas chose nouvelle pour vous ?
- J’ai toujours écrit. J’écris tous les matins, en voyage, c’est ma passion. Je lis beaucoup aussi : Homère, Cohen, Angelo Rinaldi, Ferrari…
-Qu’est ce qui vous a donc incité à enfin publier ?
-J’ai fait lire le manuscrit à Marie Ferranti qui vit à St Florent comme moi. C’est elle qui m’a poussée à le publier.
-Vous verra t-on bientôt en dédicaces ?
-Le livre étant désormais en librairie, j’espère faire des dédicaces mais avec le Covid, c’est pour l’instant difficile. Mais je pense en faire à Bastia, St Florent, L’Île Rousse, dans le sud de l’île voire à Paris car mon livre est en vente aux «Cahiers de Colette ». Une lecture, par un comédien, est aussi prévue à la rentrée à Paris.
-D’autres livres en projet ?
- Je prépare un livre sur le paraître, le secret, le comportement des gens.
* « Dans l’écume du secret » LIV éditions.
**«Adieu vive clarté de nos étés trop courts » aux éditions Fior di Carta.
- Original tout autant qu’osé ce huis-clos entre une cinquantenaire et un homme beaucoup plus vieux ?
-J’ai traversé une période un peu similaire à celle d’Elise. Cela a éveillé un sentiment d’urgence qui ne pouvait se résoudre que dans l’écriture. Le seul moyen de trouver le sens profond d’une vie complexe de mère, d’épouse et de chef d’entreprise. Je reste persuadée que la question se pose dans les mêmes termes pour un homme.
- Un récit autobiographique ?
- Pas du tout. L’idée de ce livre m’est venue après avoir lu « Les braises » de Sandor Marai. Cela m’a donné l’idée du huis-clos pour concentrer les passions. Mais un huis-clos est quelque chose de difficile à écrire. D’ailleurs il m’aura fallu 3 ans pour boucler l’histoire car j’étais souvent insatisfaite de ce que j’avais écrit et j’ai failli abandonner plusieurs fois. Je voulais à la fois que les mots coulent comme ceux qui m’envahissent le matin lorsque j’écris mes carnets et qu’ils s’emboitent dans l’essentiel de l’histoire pour mener le lecteur à destination.
- Justement, le dialogue est parfois tendu entre vos deux personnages ?
- C’est une véritable tauromachie. Elise donne aussi bien l’estocade au mari défunt qu’à Vincent, son interlocuteur. On y trouve la violence du mensonge, de la trahison …
-… la violence conjugale aussi, thème bien d’actualité…
- Oui, mais ce n’est pas le plus important. Le plus important c’est le secret. Et il y a une musique tout le long du récit. Face à la violence conjugale, elle ne se rebelle pas. On peut donc imaginer une femme brisée, mais il n’en est rien. Ce livre s’adresse à tous en fait, car c’est un livre sur les oppositions de la vie : homme-femme, amour-haine, vie-mort qui touchent chacun de nous et même si aucune vie ne se ressemble. La vie, la mort, le mensonge, l’obscurité, la mémoire, c’est la vie de chacun, notre part d’ombre. La vie oblige à résoudre une succession d’oppositions qui, en certaines occasions, se tendent brutalement. Ce livre est un concentré de ces oppositions. Il raconte la danse psychologique, le pas de deux des personnages qui se confrontent dans ce huis-clos où ils ne cessent de s’éviter.
- Un huis-clos où on voyage beaucoup cependant : Grèce,Turquie, Venise, Paris. Vos propres voyages ?
- J’aime voyager et j’ai beaucoup voyagé. Les voyages sont pour moi un clin d’œil à Homère. Toute errance arrive à une destination et appelle à un retour. Le retour, c’est le pardon à soi-même.
- Vous parliez de vos carnets, l’écriture, un premier livre en 2013** et un second en 2020, n’est donc pas chose nouvelle pour vous ?
- J’ai toujours écrit. J’écris tous les matins, en voyage, c’est ma passion. Je lis beaucoup aussi : Homère, Cohen, Angelo Rinaldi, Ferrari…
-Qu’est ce qui vous a donc incité à enfin publier ?
-J’ai fait lire le manuscrit à Marie Ferranti qui vit à St Florent comme moi. C’est elle qui m’a poussée à le publier.
-Vous verra t-on bientôt en dédicaces ?
-Le livre étant désormais en librairie, j’espère faire des dédicaces mais avec le Covid, c’est pour l’instant difficile. Mais je pense en faire à Bastia, St Florent, L’Île Rousse, dans le sud de l’île voire à Paris car mon livre est en vente aux «Cahiers de Colette ». Une lecture, par un comédien, est aussi prévue à la rentrée à Paris.
-D’autres livres en projet ?
- Je prépare un livre sur le paraître, le secret, le comportement des gens.
* « Dans l’écume du secret » LIV éditions.
**«Adieu vive clarté de nos étés trop courts » aux éditions Fior di Carta.