Malgré un peu plus d’1,6 million d'habitants la Sardaigne n’a élu aucun député lors du scrutin européen de dimanche dernier.
L’abstention, qui a été très importante sur l’ile, n’a rien à voir avec ce résultat . « La principale raison de cet échec politique - lit-on dans les colonnes de visitante.it - découle d'une loi électorale très antidémocratique et par un collège de vote qui a mis la Sardaigne en concurrence directe avec la Sicile, qui compte 5 millions d’habitants. »
Difficile, donc, pour les candidats sardes en lice, de rivaliser avec leurs homologues siciliens.
« Pourtant, - relève le journaliste de vistanet.it - il y a des États ou même des régions européennes avec beaucoup moins d’habitants, qui ont réussi à élire un ou plusieurs députés européens. L’État de Malte, avec un peu plus de 400 000 habitants, a élu six représentants avec un coefficient de représentation d’un eurodéputé pour 73 000 habitants. L’Estonie, le Luxembourg et Chypre, qui comptent tous moins d'habitants de la Sardaigne, peuvent aussi compter 6 députés. »
Mais le cas qui a fait plus de bruit en Sardaigne est celui du pays « physiquement et culturellement la plus proche de notre île : la Corse. »
« Avec 330 000 habitants, nos "cousins" français ont réussi à avoir leur eurodéputé. François Alfonsi a été élu au Parlement européen. » La raison de ce succès n’est pas lié uniquement au programme du candidat ou à l’appel de la majorité territoriale à soutenir Alfonsi, « comme beaucoup voudraient le faire croire en Sardaigne».
«Son élection c’est aussi le résultat du système électoral français qui assure de manière équitable l’accès à Bruxelles : ainsi la Corse aura un représentant en Europe. »
La Sardaigne, qui a une population bien plus nombreuse que la Corse, vote dans ce qu’on appelle « le collège des îles », difficile pour cela, de gagner un siège en Europe face à la Sicile qui a une population de 5 millions d’habitants.