Présentation du plan d'investissements et de mobilisation
Paul Giacobbi, président du conseil executif et du comité du bassin de Corse, François Ravier, secrétaire général des affaires de Corse, Laurent Fayein, président du conseil d'administration de l'Agence de l'Eau, et Martin Guespereau, directeur de l'Agence de l'Eau, ont présenté, lundi au Palazzu Naziunale à Corte, le plan d'investissement et de mobilisation pour 6 ans sur le thème " Sauvons l'eau ".
Une première bataille gagnée sur l’assainissement
La Corse affiche fièrement un bon état à 80% pour les eaux de surface et à 100% pour les eaux souterraines. Pourtant, certains habitants ruraux attendent toujours une eau potable de meilleure qualité et un assainissement plus performant.
Depuis 10 ans en Corse, l'Etat finance à 70 %, grâce au programme exceptionnel d’investissement (PEI), le rattrapage structurel dans le domaine de l’eau. Et les progrès sont importants : toutes les grandes agglomérations ont mis à niveau leur assainissement ! Au total, 22 stations d’épuration concernant 300 000 équivalent-habitants auront été créées ou mises aux normes (Sanguinaires à Ajaccio, Campo dell’Oro, Calvi, Corte, Bastia, Bonifacio Ile Rousse, Propriano, Capu Lauroso).
Ces progrès ont été rendus possibles grâce à une action commune de l’Etat (services de l’Etat, Agence de l'eau et ONEMA), des conseils généraux et de la CTC. Cependant des efforts sont à poursuivre dans les villages. Le PEI a permis de financer 241 M€ de travaux pour l’eau et l’assainissement dont 44,5 M€ apportés via l’ONEMA et gérés par l’agence de l’eau dans le cadre de la solidarité interbassins (2èmeconvention d’application 2007-2013). L’agence de l’eau a investi près de 90 M€ de 2007 à 2012 et augmentera ses financements jusqu’à 92 M€ pour 2013-2018. La CTC consacre annuellement 10 M€ pour ses programmes d’eau et d’assainissement en faveur des collectivités locales.
La gestion de l’eau potable a progressé : en 10 ans, le nombre de communes touchées par des coupures d’eau a été divisé par deux. La qualité de l’eau distribuée augmente. Aujourd’hui, près de 90% de la population dispose d’une eau conforme aux normes sanitaires (80% en 2002) grâce au renouvellement des réseaux d’eau potable et aux récentes installations de traitement d’eau potable (SIVOM des plaines du sud, usine de Giunssani proche de la Balagne par exemple).
Depuis 10 ans en Corse, l'Etat finance à 70 %, grâce au programme exceptionnel d’investissement (PEI), le rattrapage structurel dans le domaine de l’eau. Et les progrès sont importants : toutes les grandes agglomérations ont mis à niveau leur assainissement ! Au total, 22 stations d’épuration concernant 300 000 équivalent-habitants auront été créées ou mises aux normes (Sanguinaires à Ajaccio, Campo dell’Oro, Calvi, Corte, Bastia, Bonifacio Ile Rousse, Propriano, Capu Lauroso).
Ces progrès ont été rendus possibles grâce à une action commune de l’Etat (services de l’Etat, Agence de l'eau et ONEMA), des conseils généraux et de la CTC. Cependant des efforts sont à poursuivre dans les villages. Le PEI a permis de financer 241 M€ de travaux pour l’eau et l’assainissement dont 44,5 M€ apportés via l’ONEMA et gérés par l’agence de l’eau dans le cadre de la solidarité interbassins (2èmeconvention d’application 2007-2013). L’agence de l’eau a investi près de 90 M€ de 2007 à 2012 et augmentera ses financements jusqu’à 92 M€ pour 2013-2018. La CTC consacre annuellement 10 M€ pour ses programmes d’eau et d’assainissement en faveur des collectivités locales.
La gestion de l’eau potable a progressé : en 10 ans, le nombre de communes touchées par des coupures d’eau a été divisé par deux. La qualité de l’eau distribuée augmente. Aujourd’hui, près de 90% de la population dispose d’une eau conforme aux normes sanitaires (80% en 2002) grâce au renouvellement des réseaux d’eau potable et aux récentes installations de traitement d’eau potable (SIVOM des plaines du sud, usine de Giunssani proche de la Balagne par exemple).
Solidarité rurale, fonctionnement naturel des rivières et restauration des zones humides
Aujourd'hui, il faut concentrer les efforts sur les villages et accompagner leurs investissements pour satisfaire les besoins en assainissement et en eau potable.
L'agence de l'eau apportera un total de 60 Millions d'euros pendant les 6 prochaines années qui permettront de sécuriser la qualité de l'alimentation en eau potable.La priorité est donc de mener les procédures à leur terme. Dans lemême temps,les grandes agglomérations continuent d'investir pour l'assainissement afin de maîtriser les débordements pluvieux.
Quant à la restauration des rivières et le rétablissement de la circulation des poissons et des sédiments,elles démarrent en Corse.
L'objectif est de supprimer ou de rendre franchissable 40 seuils. L’agence de l’eau investira 8 M€ pour restaurer les rivières ou préserver 500 hectares supplémentaires de zones humides sur 45 sites prioritaires, en lien avec le Conservatoire du Littoral, le Conservatoire des Espaces Naturels, les conseils généraux, la CTC et ses établissements comme l’Office de l’Environnement de la Corse.
L'agence de l'eau apportera un total de 60 Millions d'euros pendant les 6 prochaines années qui permettront de sécuriser la qualité de l'alimentation en eau potable.La priorité est donc de mener les procédures à leur terme. Dans lemême temps,les grandes agglomérations continuent d'investir pour l'assainissement afin de maîtriser les débordements pluvieux.
Quant à la restauration des rivières et le rétablissement de la circulation des poissons et des sédiments,elles démarrent en Corse.
L'objectif est de supprimer ou de rendre franchissable 40 seuils. L’agence de l’eau investira 8 M€ pour restaurer les rivières ou préserver 500 hectares supplémentaires de zones humides sur 45 sites prioritaires, en lien avec le Conservatoire du Littoral, le Conservatoire des Espaces Naturels, les conseils généraux, la CTC et ses établissements comme l’Office de l’Environnement de la Corse.
Economiser l'eau
Plusieurs régions de Corse (Balagne, l’extrême sud, cap Corse, etc.) connaissent déjà des pénuries d’eau pendant l’été. Le nouveau programme de l’agence investira 7 M€ pour les projets d’économies d’eau pour lutter contre le gaspillage. Certains réseaux d’eau potable ont un rendement insuffisant, parfois même inférieur à 40% des capacités, en particulier dans les grosses agglomérations littorales et dans les villages reculés. C’est pourquoi l’Etat (grâce au PEI), l’agence de l’eau, la CTC et le conseil général de Corse du sud ont financé pour 2,4 M€ le remplacement de toutes les canalisations d’Ucciani dans la vallée de la Gravona dont le rendement était de 20%. Grâce à ces travaux, le réseau est très performant et la commune a renoncé à construire une usine de traitement de l’eau. Elle économise ainsi le coût d’investissement d’un nouvel ouvrage et garantit la sécurisation de son eau.
Autre exemple, grâce à des travaux de récupération des excédents d’eau des captages de sources, estimés à 750 000 € et financés pour moitié par l’agence de l’eau, la ville de Bastia va économiser 180 000m3/an et diminuera les prélèvements dans la nappe, fragile, du Bevinco.
Autre exemple, grâce à des travaux de récupération des excédents d’eau des captages de sources, estimés à 750 000 € et financés pour moitié par l’agence de l’eau, la ville de Bastia va économiser 180 000m3/an et diminuera les prélèvements dans la nappe, fragile, du Bevinco.
Protéger le littoral et reconquérir la Méditerranée
La Corse présente une qualité de l'eau et des habitats marins exceptionnels (Cap Corse, Scandola, Bouches de Bonifacio, etc.). Cependant les petits fonds côtiers, riches en biodiversité, sont très sensibles aux aménagements littoraux comme les ports, digues, et autres travaux d’urbanisation.
L’agence de l’eau finance avec IFREMER et la STARESO des actions de recherche (environ 500 000€/an) sur l'impact des activités marines sur ces petits fonds et notamment l'impact de l'activité de plaisance dont les ancres altèrent les habitats. Elle investit aussi avec l’OEC et l’association U marinu dans des campagnes de sensibilisation des usagers de la mer en particulier sur les mouillages des plaisanciers.
L’agence de l’eau travaille avec les gestionnaires d'espaces naturels (sites Natura 2000, parc international marin des Bouches de Bonifacio, etc.) pour identifier les secteurs à enjeux forts en matière écologique pour afin d’organiser dans le temps et dans l'espace les activités maritimes sur ces zones.
Sur les étangs littoraux dégradés, l’agence de l’eau agit pour la reconquête du bon état des eaux. Par exemple, sur l’étang de Biguglia, elle a financé la mise aux normes de la station d’épuration de Borgo Nord, l’étude des pollutions diffuses d’origine industrielle et une politique d’acquisition et de gestion des zones humides.
Un vaste programme et une présence tous azimuts au secours de l'eau : le jeu, le plan en l'occurrence, en vaut bien la chandelle !
Roger GIORDANO
L’agence de l’eau finance avec IFREMER et la STARESO des actions de recherche (environ 500 000€/an) sur l'impact des activités marines sur ces petits fonds et notamment l'impact de l'activité de plaisance dont les ancres altèrent les habitats. Elle investit aussi avec l’OEC et l’association U marinu dans des campagnes de sensibilisation des usagers de la mer en particulier sur les mouillages des plaisanciers.
L’agence de l’eau travaille avec les gestionnaires d'espaces naturels (sites Natura 2000, parc international marin des Bouches de Bonifacio, etc.) pour identifier les secteurs à enjeux forts en matière écologique pour afin d’organiser dans le temps et dans l'espace les activités maritimes sur ces zones.
Sur les étangs littoraux dégradés, l’agence de l’eau agit pour la reconquête du bon état des eaux. Par exemple, sur l’étang de Biguglia, elle a financé la mise aux normes de la station d’épuration de Borgo Nord, l’étude des pollutions diffuses d’origine industrielle et une politique d’acquisition et de gestion des zones humides.
Un vaste programme et une présence tous azimuts au secours de l'eau : le jeu, le plan en l'occurrence, en vaut bien la chandelle !
Roger GIORDANO