Jean-Félix Acquaviva, député de le 2ème circonscription de Haute-Corse, Vice-président du groupe parlementaire « Libertés et territoires », et président du Comité de massif corse.
La question de Jean-Félix Acquaviva :
« "Six mois après, je souffre encore de tachycardie, d'essoufflement". "J'ai 41 ans, je n'ai aucun antécédent, sept mois après, j'ai l'impression de vivre dans le corps d'un sénior". "J'ai une fièvre quasi quotidienne de 37,7 à 38,2, je souffre d'asthénie, de polyarthralgie des membres inférieures". Voilà les témoignages de Mélanie, de Sabine, de Nicolas, de Petru et de tant d'autres... Leur point commun, c'est qu'ils ou elles sont infirmiers, aides-soignantes, médecins, techniciens de laboratoire, aides à domicile, agents d’entretien... Ils ont TOUS contractés le virus, sur leur lieu de travail, à l'hôpital ou chez un patient à Ajaccio, à Bastia, à Strasbourg ou ailleurs...
En avril, vous aviez suscité beaucoup d'espoir, monsieur le Ministre, lorsque vous aviez annoncé que le Covid allait être reconnu, je cite, "automatiquement et systématiquement comme maladie professionnelle pour tous les soignants". Pourtant, il n'en est rien à ce jour. C'est la douche froide pour le personnel soignant. Le décret du 15 septembre 2020 ne prend en compte que les formes très sévères du Covid, à savoir celles qui ont nécessité une oxygénothérapie. Toutes les autres formes, certes peut-être moins graves, mais qui sont réelles, contraignantes et handicapantes, en sont exclues ! Nous pensons réellement qu'il s'agit d'une injustice… d'une discrimination. Nos hôpitaux sont en souffrance, notre personnel soignant des unités Covid est à bout. Ne rajoutons pas de la déception et de la désillusion à la peine et à la fatigue.Monsieur le Ministre, est-ce qu'une révision du décret de septembre est en préparation pour intégrer réellement tout le personnel soignant qui souffrent de troubles post-Covid ? ».
La question d’Adrien Taquet :
En réponse, Adrien Taquet affirme que « l’engagement, très tôt pris, a bien été tenu. Tous les soignants ayant contractés une forme sévère de la maladie la voit automatiquement reconnue comme maladie professionnelle. Cela concerne non seulement ceux exerçant dans les services hospitaliers accueillant les personnes atteintes du virus, mais aussi – et c’est assez inédit – ceux des services d’aide à domicile. La limitation de cette reconnaissance automatique aux formes sévères répond à un impératif pragmatique : celui de pouvoir répondre sans limitation à l’ensemble des demandes. Il faut être bien conscient que, sans quoi, le nombre de demandes serait important et ne permettrait pas de reconnaître les cas graves dans des délais déraisonnables. Ce sont ces personnes, qui en ont le plus besoin, qui seraient pénalisées dans un cadre différent. Cette notion de forme sévère est, pour l’instant, évaluée sur le plan respiratoire. Il n’existe pas encore de consensus clair sur les autres formes de cas sévères. En fonction de l’évolution des connaissances scientifiques, cette notion pourra, bien entendu, être réévaluée. Enfin, concernant les non-soignants, la situation diffère… Leur activité ne consistait pas à traiter les personnes atteintes du virus, c’est la raison pour laquelle l’approche, que nous avons retenue, est celle d’une expertise au cas par cas… pour les personnes ayant travaillé en présentiel pendant le confinent. C’est cette approche qui perdurera pour le moment ».
« "Six mois après, je souffre encore de tachycardie, d'essoufflement". "J'ai 41 ans, je n'ai aucun antécédent, sept mois après, j'ai l'impression de vivre dans le corps d'un sénior". "J'ai une fièvre quasi quotidienne de 37,7 à 38,2, je souffre d'asthénie, de polyarthralgie des membres inférieures". Voilà les témoignages de Mélanie, de Sabine, de Nicolas, de Petru et de tant d'autres... Leur point commun, c'est qu'ils ou elles sont infirmiers, aides-soignantes, médecins, techniciens de laboratoire, aides à domicile, agents d’entretien... Ils ont TOUS contractés le virus, sur leur lieu de travail, à l'hôpital ou chez un patient à Ajaccio, à Bastia, à Strasbourg ou ailleurs...
En avril, vous aviez suscité beaucoup d'espoir, monsieur le Ministre, lorsque vous aviez annoncé que le Covid allait être reconnu, je cite, "automatiquement et systématiquement comme maladie professionnelle pour tous les soignants". Pourtant, il n'en est rien à ce jour. C'est la douche froide pour le personnel soignant. Le décret du 15 septembre 2020 ne prend en compte que les formes très sévères du Covid, à savoir celles qui ont nécessité une oxygénothérapie. Toutes les autres formes, certes peut-être moins graves, mais qui sont réelles, contraignantes et handicapantes, en sont exclues ! Nous pensons réellement qu'il s'agit d'une injustice… d'une discrimination. Nos hôpitaux sont en souffrance, notre personnel soignant des unités Covid est à bout. Ne rajoutons pas de la déception et de la désillusion à la peine et à la fatigue.Monsieur le Ministre, est-ce qu'une révision du décret de septembre est en préparation pour intégrer réellement tout le personnel soignant qui souffrent de troubles post-Covid ? ».
La question d’Adrien Taquet :
En réponse, Adrien Taquet affirme que « l’engagement, très tôt pris, a bien été tenu. Tous les soignants ayant contractés une forme sévère de la maladie la voit automatiquement reconnue comme maladie professionnelle. Cela concerne non seulement ceux exerçant dans les services hospitaliers accueillant les personnes atteintes du virus, mais aussi – et c’est assez inédit – ceux des services d’aide à domicile. La limitation de cette reconnaissance automatique aux formes sévères répond à un impératif pragmatique : celui de pouvoir répondre sans limitation à l’ensemble des demandes. Il faut être bien conscient que, sans quoi, le nombre de demandes serait important et ne permettrait pas de reconnaître les cas graves dans des délais déraisonnables. Ce sont ces personnes, qui en ont le plus besoin, qui seraient pénalisées dans un cadre différent. Cette notion de forme sévère est, pour l’instant, évaluée sur le plan respiratoire. Il n’existe pas encore de consensus clair sur les autres formes de cas sévères. En fonction de l’évolution des connaissances scientifiques, cette notion pourra, bien entendu, être réévaluée. Enfin, concernant les non-soignants, la situation diffère… Leur activité ne consistait pas à traiter les personnes atteintes du virus, c’est la raison pour laquelle l’approche, que nous avons retenue, est celle d’une expertise au cas par cas… pour les personnes ayant travaillé en présentiel pendant le confinent. C’est cette approche qui perdurera pour le moment ».