Le parc naturel marin du Cap Corse et de l'Agriate a été crée en 2016.
Un projet d’arrêté préfectoral est en discussion pour règlementer la pêche de loisir dans le périmètre du parc naturel marin du Cap Corse et de l’Agriate. Il pourrait déboucher sur l’obligation pour tout pêcheur non professionnel d’obtenir une autorisation annuelle de la part du parc naturel marin. Des autorisations qui seraient délivrées dans la limite d’un nombre établi.
Cette règlementation inquiète les associations de pêche de loisir qui y voient « une restriction des libertés ». Pour Daniel Bouniot, président de l’association pour la défense et le développement de la pêche de loisir en bateau et l’étude et la préservation de la diversité de la ressource halieutique en Méditerranée, Bastia Offshore Fishing Club « nous voulons que tout le monde puisse aller pêcher librement dans le parc marin ». Si le projet est adopté, les pêcheurs devront bénéficier d’une autorisation sous peine d’être en infraction. Une situation qui pourrait entraîner une baisse du nombre de pêcheurs et avoir des impacts économiques dans certains bassins de population comme Saint-Florent selon l’association.
Cette règlementation inquiète les associations de pêche de loisir qui y voient « une restriction des libertés ». Pour Daniel Bouniot, président de l’association pour la défense et le développement de la pêche de loisir en bateau et l’étude et la préservation de la diversité de la ressource halieutique en Méditerranée, Bastia Offshore Fishing Club « nous voulons que tout le monde puisse aller pêcher librement dans le parc marin ». Si le projet est adopté, les pêcheurs devront bénéficier d’une autorisation sous peine d’être en infraction. Une situation qui pourrait entraîner une baisse du nombre de pêcheurs et avoir des impacts économiques dans certains bassins de population comme Saint-Florent selon l’association.
1 200 autorisations par an ?
Si tout doit d’abord être discuté lundi 17 mai devant le conseil de gestion du parc avant d’être soumis à la préfecture, le nombre de 1 200 autorisations annuelles apparaît sur le document de projet d’arrêté préfectoral transmis à toutes les composantes du conseil, y compris les associations de défense de la pêche de loisir. Un nombre qui sert plus de base à la discussion pour Maddy Cancemi, directrice du parc naturel marin. Il a été établi en appliquant un pourcentage de 6 % au nombre d’habitants des communes limitrophes du parc, hors Bastia et Île-Rousse, censé donner une approximation du taux de pratiquants de la pêche de loisir dans la zone. Un nombre bien loin de la réalité pour les associations mais qui devait être établi avant toute discussion pour rentrer dans le cadre légal pour la directrice du parc. « Il sera sûrement revu à la hausse dès lundi et pourrait évoluer chaque année en fonction des moyens et de la demande » précise-t-elle.
Un manque de données flagrant
Pour comprendre la démarche il faut tout d’abord la replacer dans son contexte. Le parc naturel marin, créé en 2016, a pour mission d’améliorer la connaissance des espaces littoraux et marins dans sa zone de prérogative et de définir une orientation de gestion de ces espaces. Pour Maddy Cancemi « dans tous les espaces marins protégés on s’aperçoit que la part de pêche loisir explose et les pêcheurs professionnels sont impactés. Dans quelle mesure ? C’est ce qu’on essaye de comprendre ». Un manque de données accentué par l’abandon il y a une dizaine d’années du dispositif de déclaration des pratiquants de la pêche de loisir. Ces derniers devaient se déclarer auprès des affaires maritimes.
Cette régulation a donc plusieurs objectifs : recenser et sensibiliser les pêcheurs et protéger les espaces marins en adoptant une gestion basée sur des données concrètes. Tout devra être discuté avec l’ensemble des acteurs composant le parlement de la mer avant une possible signature du préfet maritime. Mais si l’arrêté est adopté, les pratiquants de pêche de loisir pourraient devoir demander une autorisation dès l’année prochaine.
Cette régulation a donc plusieurs objectifs : recenser et sensibiliser les pêcheurs et protéger les espaces marins en adoptant une gestion basée sur des données concrètes. Tout devra être discuté avec l’ensemble des acteurs composant le parlement de la mer avant une possible signature du préfet maritime. Mais si l’arrêté est adopté, les pratiquants de pêche de loisir pourraient devoir demander une autorisation dès l’année prochaine.